Je l’avoue je m’étais fait à l’idée qu’il allait revenir. Les médias parlaient de lui comme au temps de sa gloire. Les meetings semblaient être les mêmes. Les jeunes étaient accrochés. Son programme était le seul qui pouvait sauver notre pays. Oui je m’étais fait une raison. Il allait revenir.
Et puis il y a eu ce dimanche soir. En l’espace d’une information le rêve devenait réalité. Il ne serait même pas au second tour. Je l’avais rêvé et maintenant c’était la réalité. C’était trop beau, c’était encore mieux qu’avec l’autre aristocrate qui ne voulait pas non plus partir.
Que s’est-il donc passé dans les esprits de millions de compatriotes ce dimanche. Personne n’envisageait un tel scénario. Les médias, les sondeurs, les experts, tous les instruits de la chose, tous se sont trompés. Encore une fois depuis le début de cette campagne nous n’avions pas compris ce qu’il se passait dans notre pays nous disaient les médias. Et pourtant le résultat était là. Les médias ne l’avaient pas vu venir.
Et cela n’était pas la première fois. Enfermé dans son vase clos avec sa proximité trop grande avec le monde politique, se croyant être dépositaire d’un pouvoir qu’elle s’est attribuée elle-même, avec ces experts par groupe de quatre se déplaçant de studios en studios faisant face à des présentateurs qui se regardent dans un miroir, les médias nous avaient dépeint un monde qui apparemment n’était pas le nôtre.
Oui je me suis trompé et cela est de ma faute car j’aurais dû le savoir. La presse dans ce pays est à reformer mais cela est son problème et pas le mien.