Trop c’est trop. La furie déferlante que nous observons dans les médias ne plus être arrêtée. M. Fillon, vous avez fait votre examen de conscience. Oui et alors?
Rien, vous reconnaissez vos erreurs et puis quelques excuses et on repart. Quelle vision de la politique vous nous montrez. La parole donnée n’a pas de sens pour vous. Vous demandez à vos détracteurs de faire leurs examens de conscience très bien et alors ? Oui même un rassemblement réussit n’effacera pas la tâche qui vous marque. Les passions du moment sont légitimes. Vous devez rendre des comptes à la justice. Votre place n’est plus d’être candidat à la plus haute fonction de l’état. Votre isolement politique est réel quoique vous en dites. Peut-on prétendre assurez la direction politique de notre pays avec si peu de soutiens ? Je ne le crois pas mais je pense que vous ne partagez pas mon avis. Vous n’avez pas entendu le bruit des casseroles de la place voisine, mais lors de vos meetings elles sont aussi présentes. Alors M. Fillon vous le savez bien, il n’est pas bon de prendre quelqu’un en otage mais vous c’est un pays que vous prenez.
Quant à moi j’ai fait mon choix et vous n’est pas celui-là. Cela ne doit pas vous étonner et surtout vous déranger. Qu’importe, comme moi de nombreux français ne vous suivrons pas. Notre demande d’éthique, de transparence en politique n’est pas négociable. Vous faites partie de ces hommes et femmes politiques d’un autre âge. Les Balkany, Dassault, Cahusac, Morel, les financements occultes et enrichissements personnels, tout cela c’était avant mais maintenant nous n’en voulons plus. Je suis persuadé qu’une majorité de concitoyens saura dans les urnes vous le confirmer. Le redressement politique que vous prônez ne peut être porté par votre personne. Vous avez durant ce quinquennat eu cesse de disqualifier le pouvoir en place. Votre démarche a été facilitée par la désunion qu’il régnait au sein de la majorité mais tout cela c’est la politique et non une excuse. Aujourd’hui votre analyse vous conduit à vous poser comme l’homme providentiel qui remettra la France sur les rails. Ce pays n’est pas au fond de l’abime dans lequel vous avez participé à le projeter vous et vos amis. De nombreuses choses ont été faites d’autres n’ont pu être faites cela aussi est la politique. Ce bilan que vous ne voulez pas accepter d’autres le feront vous le savez très bien.
De nombreux amis vous ont tourné le dos. Vous parlez de désertion. Quel mot fort pour désigner vos anciens amis politiques. Si j’ai bien compris ils ne sont plus vos amis, cela c’est aussi la politique. Avouez que les mots et les phrases que vous avez employés n’ont pas été compris de la même manière par vos amis. Ces mots que vous avez prononcés sonnent étrangement à mes oreilles et m’angoisse un peu. Jusqu’alors je ne pouvais imaginer que vous pouviez les faire votre. Avec le temps, les mots resteront, les impressions s’effaceront. Cela est bien mon inquiétude.
D’autres alternatives existent et pour certaines ne sont pas moins élaborées que la vôtre. La différence est qu’elles sont portées par des équipes. M. Fillon votre personne doit s’occuper de l’agenda judiciaire auquel elle soumise. Votre programme devra être repris pour le parti qui représentera la droite dans cette élection. Sur ce point nous nous rejoignons, la droite et le centre doivent être présente dans ce débat qui aboutira à un choix très important pour notre pays. Attention, nous ne rejouerons pas 2012, car la plupart d’entre nous, nous avons inconsciemment mais surement changé de monde.