Et maintenant que vais-je faire…….

Je l’avoue l’annonce du président a eu le même effet qu’une grosse gifle que l’on se prend en pleine figure. Quelque chose venait de se passer et je me suis mis en retraits. Et pourtant il se passe beaucoup de chose autour de nous. Mais l’envie n’y est plus.

Quelque chose de lourd m’opprime et m’empêche de faire comme avant. Je l’avoue, l’autre ayant abandonné le devant de la scène, cela démotive terriblement. Avec lui on pouvait taper et encore taper, il y avait toujours du grain à moudre. Celui qui le remplace est bien pâle pour que l’on lui administre pareil traitement. Maintenant je me rends compte combien cela était futile. Le rejet était tellement fort que tout semblait permis et je me n’en suis pas privé. L’homme n’était pas en cause mais le système qu’il représentait.

Et maintenant que nous reste-il ? le bilan rien que le bilan me direz-vous. Oui vous avez raison il faut le faire car tout n’a pas été négatif durant ces dernières années. Il y aurait beaucoup de chose à dire mais plus personnes n’écoute car ils sont tous déjà passé à autre chose. Et puis la production littéraire est bien là. Tous vous racontent ce qu’ils avaient de toutes les façons prévues.
Même ceux qui hier étaient encore aux commandes se déchirent pour ramasser les restes. L’affaiblissement des frontières idéologiques facilite tous les travers. Il faut réconcilier Doriot et Thorez, tout en se déclarant de gauche voilà ce qu’ils nous proposent pour un avenir qu’ils ne maîtrisent plus. Tout et son contraire aucune importance, pourvu que l’on parle d’eux. Il parait qu’ils préparent le coup d’après. On aura tout vu ou presque. La fronde parlementaire a qui s’est ajouté la démission de ministres qui, tout d’abord alliés, se sont finalement retournés contre l’exécutif. Ils veulent nous faire croire que seule l’unité et le rassemblement seraient le salut de la gauche. Incapable de faire ce qu’ils demandent, ils nous demandent de les croire. Je ne suis plus totalement convaincu par cette démarche.
Nos dirigeants que la proximité de la presse ne dérange plus, entretiennent avec ces pamphlétaires analystes décrypteurs de leurs actualités des relations à la limite de l’inceste. En rangs serrés par groupe de quatre, ces pourfendeurs du présent et défenseur de la morale, passent de studio en studio avec pour seule vérité la leur, mais surtout avec le grand désir de se monter. Le journal pour lequel ils retranscriront leurs propos leur en sera très reconnaissant. On a même fini par voir et comprendre que les nombreux sondages qu’ils nous présentaient pour étayer leurs discours n’étaient pas plus crédibles que le marc dans notre tasse de café matinale. La presse écrite s’en trouve discrédité et s’enfonce dans ce gouffre qu’elle a elle-même creusé.
Multipliant les emplois à tous les niveaux exécutifs ces professionnels de la politique n’ont en tête que la lutte des places. Certain même dans le sud réussisse une carrière exemplaire couronnant le tout par un mariage avec une journaliste. Tout ce que l’on ne voudrait pas voir en somme, mais cela ne nous regarde pas.

Et maintenant qu’allons-nous faire. Ils nous restent encore les idées de ceux qui se sont vraiment battu pour que le monde connaisse un peu plus de liberté de fraternité et surtout de liberté. Alors ne perdons pas espoir, en ce début de la nouvelle année nous avons entendu la petite voix de Meryl Streep aux Golden Globes 2017.

C’était une petite lumière dans la nuit qui est tombée.