Un peu bruyamment comme tous les ans on est bien passé en 2017. Les feux se sont éteints, la musique s’est faite plus douce et déjà le quotidien a repris ses droits. C’est normal me direz-vous car la nouvelle année n’a que quelques jours. La lecture des journaux n’est pas exaltante. On y retrouve tout ce qui nous avait passionné durant l’année écoulée. Rien de bien nouveau me direz-vous.
Le tiers payant va surement nous créer une médecine à deux vitesses. Cette affirmation nous a été bien souvent susurrée. Mais entre nous savez-vous que cela marche. L’état a investi des sommes faramineuses pour soutenir le développement d’un logiciel de gestion des prestations médicales mais cela n’a pas suffi. Les médecins généralistes n’en veulent pas et pourtant ils auraient certainement beaucoup à y gagner. Dans d’autres contrées cela fonctionne depuis la nuit des temps mais nous en France le fait de l’évoquer cela est déjà un problème. Les généralistes dont le modèle économique date d’un autre âge ne veulent rien changer et cela est bien comme ça. De toutes les façons c’est le patient qui payera. Mais attention, l’évolution technologique que nous commençons à appréhender fera en sorte que bientôt le problème aura trouvé sa solution. Tant pis pour ceux qui freinaient des quatre fers.
Le paiement de l’impôt par une retenue à la source voilà quelque chose qui nous a tous passionné. Là aussi dans d’autres contrées en application depuis la nuit des temps mais en France soucis majeur des uns et des autres. On ne comprend pas très bien les arguments échangés tous aussi futiles les uns que les autres car le développement ainsi que la mise en place ont été fait par la puissance publique. La confidentialité et la complexité sont mises en avant pour justifier un rejet massif de la mesure. L’honnêteté voudrait que la discussion s’arrête ici mais là encore l’immobilisme fait que cela va être très complexe à faire passer.
Le temps de travail voilà un thème qui a empêché de dormir nos politiciens toujours enclins à défaire ce qu’ils ont fait auparavant. La situation économique dans lequel se trouve le monde ne devrait pas autoriser nos politiques à promettre le plein emploi pour demain. Mais cela est tellement évident pour ceux qui n’ont jamais trouvé la solution et qui accablent leurs successeurs d’incapacité et d’incompétence. Le plein emploi tout le monde doit y croire et le demander même si cela est irréaliste. Il y a du travail pour tout le monde mais Les chômeurs n’en veulent pas. Ils seraient au chômage car cela rapporterait plus avec les aides que la société ne pourra bientôt plus leurs accorder. Tel est le constat que certain politicien bien informés et compétant car siégeant dans beaucoup d’assemblées au service de ces quémandeurs malhonnêtes. La réalité est bien autre et guère rassurante. Le travail il n’y en aura de moins en moins et notre modèle social devra être reformé en profondeur mais cela nos vendeurs de rêves ne sont pas assez courageux pour le dire haut et fort. L’état dépense sans compter un argent qu’il n’a pas. Argument massue et pourtant un peu surfait. Le pays n’est pas en cessation de paiement et il faut de la rigueur dans la gestion de notre patrimoine. La cohésion sociale ne peut être bradée sur l’autel du libéralisme. La santé, l’éducation, la sécurité, la protection sociale n’ont pas de prix.
Les retraites sont en danger. Cet argument que nous ne l’avons pas entendu. Là encore se sont les mêmes qui n’ayant rien fait où très peut, nous prédisent l’enfer pour nos vieux jours. Et pourtant le système tient encore, les retraites sont payées même si le pouvoir d’achat de ceux qui après une longue vie laborieuse va plutôt decrescendo. La situation des systèmes de retraites est dépendante du marché du travail cela tout le monde le sait. Travailler plus pour consolider nos retraites de demain voilà la solution. Nos politiciens toujours plus inventifs que jamais, nous proposent entrepreneuriat salarié, on ne sait jamais cela pourrait fonctionner. Là encore tout ce que l’on propose n’est que mirage et rêve qui satisfassent que ceux qui les proposent. Optimisation des gains avec les salariés comme base de régulation cela n’a jamais fonctionné. Ici encore il va falloir faire avec les moyens à notre disposition et ils ne sont pas nombreux.
La crédibilité médiatique a été remise en cause. L’année a vu une nouvelle fois le tirage papier de la plupart des journaux s’effondré. L’obsession des médias pour ce qui marque l’actualité au jour le jour nous laissant dans l’ignorance des tendances profondes de l’évolution du monde a un prix que beaucoup ne veulent plus payer. L’initiative de chacun et la libre interaction du plus grand nombre bien aidé par l’utilisation massive des médias sociaux, nous montrent que ceux qui nous informent et ceux qui nous gouvernent ont terriblement exagéré leurs compétences.
La déconnexion entre le haut niveau d’incertitude politique et économique qui a envahi notre pays et la perception qu’en font la plus grande majorité d’entre nous, laisse peu d’espoir pour la nouvelle année. Les transformations technologiques que rien ne semble pouvoir arrêter seront le berceau où le tombeau de notre avenir. L’épicentre du dynamisme mondial glisse sans que l’on puisse l’arrêter vers un orient qui n’attend que cela. Demain l’équilibre se retrouvera entre les sommets du toit du monde et les grandes plaines africaines. Une population nouvelle en plein essor l’occupera et nous en seront les témoins malgré nous.
Il y a encore beaucoup de sujets qui ont marqué l’année écoulée, pourtant à l’heure où sonnait minuit je me suis dit demain est encore en devenir. Je me devais d’y penser très fort pour qu’hier s’estompe dans mon esprit. Cela sera certainement mieux demain…….