Voilà le premier pas est fait….

Ce soir le débat est presque terminé, nos concitoyens se sont déplacés pour aller mettre leur bulletin dans les urnes du premier tour de la belle alliance populaire. Je l’avoue je suis resté au chaud chez moi préférant le calme d’un jour comme les autres. L’envie n’y est plus.

Le combat de coqs auquel nous assistons m’afflige et fait naître en moi une attitude de rejet. Tous ces discours où l’on répète jusqu’à la nausée les mêmes phrases stéréotypées et dont on image bien qu’elles n’engagent que ceux qui les prononcent. On a tout tenté mais ça n’a pas marché et cette fois, c’est sûr, avec moi, c’est différent. Les Français sont désabusés vis-à-vis de leur classe politique à laquelle ils reprochent de n’avoir pas su enrayer le déclin du pays qu’ils ressentent sans vraiment en mesurer la réalité. Eux-mêmes rejetant toutes responsabilités car ils ne seraient que de simples observateurs, pas acteurs.

Les bateleurs micros en main nous affirmeront de nouveau le respect de leur engagement. Mais personne n’est dupe. Comment après autant de discours haineux et destructeurs pour leurs adversaires pourront-ils encore se regarder dans les yeux. Personne vraiment personne ne le croie. Le parti socialiste n’existe plus. Tout est à refaire. L’implosion qui a suivi l’explosion a fini par achever ce parti à la dérive. Plus personne ne fédère les adhérents et sympathisants et pourtant il existe encore une gauche dans ce pays. Je pense même qu’elle est encore majoritaire globalement.

Cela ne compte plus, pour gouverner il faut une majorité et cela la gauche n’en n’a plus. Il va falloir s’y faire et surtout l’accepter. Je n’ose même pas imaginer ce que sera l’avenir de cette gauche car je n’ai plus d’idées. Une chose est sure il va falloir avoir du courage pour résister au tsunami qui nous attend. La tentation de tout abandonner est grande. Il nous reste le rêve et l’espoir qu’une gauche moderne et européenne pourra renaître de cette confrontation. Il y aura certainement des avis différents mais la fracture est nécessaire et sera fondatrice d’une nouvelle gauche à laquelle une grande majorité du peuple de gauche aspire.