Un jour il nous dira (peut-être) la vérité

N.Sarkosy crie haut et fort que la France n’est plus gouvernée et que F.Hollande n’a plus aucune légitimé. Ces paroles d’une violence inouïe de la part d’un ancien président de la république nous interpellent car elles ne sont prononcées au hasard du débat politique en cours.

Du jour de sa défaite N. Sarkosy n’a eu de cesse d’affirmer l’illégitimité de F. Hollande. Son vainqueur avait menti aux français et lui avait volé sa victoire. Cette bataille contre son successeur N. Sarkosy l’a menée en grand stratège politique qu’il est. Après sa défaite il pensa un moment laisser la direction du combat a ses affidés. Il avait besoin de souffler un peu la campagne avait été rude. La terrible bataille des chefs et les retombées de l’affaire de ses comptes de campagne ne lui laissait guère le choix, il fallait qu’il reprenne les commandes.

Alors commença le procès en légitimé de F. Hollande. Les vieilles structures qui ne demandaient qu’à reprendre du service se remettent au travail. Le premier cercle bien qu’un peut réduit avait gardé de solides connexions dans toutes les structures de l’état. Les agents dormants furent à nouveau sollicités. Le nouveau pouvoir avait commis une grave erreur. Il avait conservé une grande partie des fonctionnaires et des agents en place sous le quinquennat précédent. N. Sarkosy pouvait se flatter de ne rien ignorer des faits et gestes de son successeur.

La nouvelle majorité de l’assemblée confortée par une majorité sénatoriale bien provisoire n’aura jamais la stabilité voulue pour mener la bataille des idées. Très vite les courants qui font le parti de F. Hollande reprirent leur liberté et le démontage interne était en marche. Les incertitudes bien prévisibles qu’apporte les dissensions internes non maitrisées ne seront qu’une épreuve de plus pour le pouvoir en place.

Avec la reconquête du Sénat et la prise de contrôle de la majorité des régions tout était en place la reconquête du pouvoir. Le Sud fut le porte-drapeau du mouvement. Oubliant très vite qu’il avait élus en partie avec l’appui des troupes de F. Hollande, C. Estrosi bien aidé par son grand rival E. Ciotti n’aura de cesse d’utiliser sa position pour faire la leçon au gouvernement d’incompétents usurpateurs. Passé maître dans la communication sociale et avec la bienveillance de la presse locale toujours prête à aider ses élites qui lui rendent bien, notre nouveau président de la région sera toujours présent pour tacler et démonter tout ce qui viendra de Paris.  À Lyon le nouveau maître des lieux avait promis monts et merveilles du se rendre compte que la gouvernance n’était écrite sur une feuille blanche. Du Nord pardon des Hauts de France en passant par le Grand-Est sans oublié la Nouvelle Aquitaine la prise de contrôle des exécutifs régionaux s’accompagne de la mise en place de contre-pouvoir pour faire la démonstration qu’à Paris les usurpateurs incompétents n’avaient plus le droit à la parole. Les réductions des allocations de l’état aux régions très mal gérées depuis plusieurs années par les équipes précédentes ont été utilisées pour charger encore un peu plus l’équipe gouvernementale de F. Hollande. Le mécontentement avait trouvé sa cause c’était F. Hollande.

Et pourtant le travail a été fait. De grandes choses ont été réalisées même si cela s’est fait dans une certaine confusion. Mais cela pouvait-il en être autrement. On peut en douter. Le Sénat se montre très revanchard jusqu’à refuser le dernier budget pour des raisons très politiques de futur bilan. À l’assemblée l’opposition demande la déchéance du président de la république. Qu’elle fin de quinquennat, rien ne sera épargné à F. Hollande ce président illégitime et usurpateur. On ne peut pas se résoudre au chômage mais l’inversion de la courbe du chômage aura été le boulet du président durant tout son quinquennat. La sécurité des français qui n’est plus assurée affirme tête haute N. Sarkosy lui avait résolu le problème en son temps. Les finances de la nation lapidées par une gauche trop généreuse qui a matraquée les classes moyennes affirme-t-il encore en oubliant son bilan désastreux. Et puis ce livre sorti de nulle part qui aura pesé très lourd dans cette fin de mandat.

N. Sarkosy a planifié sa stratégie du retour car tout lui était du. Personne ne devait se placer sur son chemin. En grand stratège il gagné la bataille idéologique face à une gauche incapable de faire un bout de chemin unie et face à un adversaire qui ne lui rien lassé passer. Mais cela c’est la politique et la gauche devait le savoir.

F. Hollande ne nous a jamais présenté sa vision de la France. Le peuple de gauche en déshérence a perdu ses repères et s’est peu à peu détaché d’une politique qu’il ne comprenait pas. Cela N. Sarkosy l’a bien compris et l’a utilisé à son profit. Le procès en illégitimité conduit par l’ancien chef de l’état contre son successeur laissera des traces profondes dans la société.

Aujourd’hui nous aspirons à une vision apaisée de notre société. N. Sarkosy n’est certainement pas le sauveur qu’il prétend être. Il devra un jour nous rendre compte de tous ce qu’il a fait.