La bande des trois 

Les instituts de sondages, les médias et les élites politiques

Les premiers génèrent les sondages que les seconds en faiseurs d’opinions propagent et commentent à volonté dans leurs journaux sous contrôle, dictant aux derniers la pensée qui sera diffusée à leurs concitoyens à qui on demandera leurs avis.

Aujourd’hui dans un univers saturé d’informations, le citoyen engagé lorsqu’on le sonde est poussé à se taire où à ne pas dévoiler le font de sa pensée pour cause de politiquement correct. Cela est surtout pour lui une manière de dire ce qu’il pense des sondages. Une manière de rejeter les élites politiques, l’establishment et les médias qui sont à des années lumières de ses préoccupations. Le sentiment de déclassement de la classe moyennes de notre pays est bien réel et même la cause principale dans ce repli égoïste et unitaire que nous constatons.

Quel homme ou femme politique française pourra répondre à cette angoisse, à cette parole qui se libère en critiquant massivement le système, les médias, les corps intermédiaires.  Cette demande de protection est en contradiction totale avec le libéralisme débridé que nous propose la droite forte et décomplexée et aussi la nouvelle social-démocratie. Cela n’est pas seulement un paradoxe de plus mais une réalité de l’état de notre société.

Peut-on faire de la politique autrement, oui certainement pense une grande partie d’entre nous. L’état central a vécu et doit se réformer. La gouvernance participative devrait trouver sa place dans des régions rénovées et intégrées dans une nouvelle Europe. Redonner la liberté et la responsabilité à ceux qui le revendique est encore possible. La prise en compte de ses deux principes aurait assurément pour corolaire de constater l’inutilité flagrante des politiques et l’inefficacité de l’État.

Mais de cela les élites qui ont fait de la politique une profession ne l’entendent et ne le voient pas. En immersion total dans leur modèle archaïque du passé ils ne voient et n’entendent plus rien.